Dentiste Bezons - Prévention dentaire - Antibioprophylaxie - Dévitalisation - Traitement endodontique chez les personnes à risque ------ Les précautions à prendre par les patients souffrant de maladies cardiaques chez le dentiste.
Qu’est-ce qu’une endocardite ?
• Les endocardites bactériennes sont des infections du coeur, touchant le plus souvent les valves cardiaques.
• Elles sont dues à un microbe, qui se greffe par voie sanguine, en général sur un cœur déjà malade : porteur d’une anomalie d’une valve ou ayant bénéficié de la pose d’une prothèse val- vulaire.
• Le sang, qui est normalement stérile, peut être contaminé par des bactéries à partir d’une « porte d’entrée ». La plus fréquente pour les endocardites est la cavité buccale.
• Chez les patients à risque d’endocardite (voir plus loin), une surveillance systématique par un dentiste doit être effectuée au minimum deux fois par an et, en fonction du type d’atteinte car- diaque, certains traitements dentaires doivent être précédés par une prise d’antibiotiques. L’intérêt de cette antibioprophylaxie est à évaluer individuellement.
Quels sont les malades à risque d’endocardite ?
Seules certaines pathologies cardiaques sont menacées d’en- docardite. On distingue, parmi celles-ci, 2 groupes de maladies selon le niveau du risque:
• Les affections à risque élevé (groupe A) : prothèse valvulaire, antécédent d’endocardite infectieuse, cardiopathie congénitale cyanogène (« enfant bleus ») non opérée.
• Les affections à risque modéré (groupe B) : insuffisance aor- tique ou mitrale, rétrécissement aortique, cardiomyopathie hy- pertrophique obstructive ou cardiopathie congénitale non cya- nogène en dehors des communications inter-auriculaires.
• Les autres affections cardiaques (infarctus, angine de poitrine, antécédents de pontage ou d'angioplastie coronaire, stimulateur cardiaque, communication inter-auriculaire, fuites valvulaires minimes ou souffle cardiaque sans anomalie échographique) ne présentent pas de risque particulier.
Pour les deux groupes à risque, un bain de bouche de 30 se- condes avec un antiseptique local avant toute chirurgie dentaire est indispensable et les traitements doivent être réalisés en un minimum de séances. En cas de prescription préventive d’an- tibiotiques, il faut au moins 10 jours entre chaque séance de soins dentaires.
Dans tous les autres cas, une bonne hygiène dentaire est suf- fisante.
Les actes dentaires à éviter et les actes sans danger
Certains actes bucco-dentaires, en particulier les poses d’im- plant, sont normalement contre-indiqués pour les malades à risque élevé d’endocardite (surtout dans le groupe A). Il est donc impératif de signaler à son dentiste si l’on souffre d’une des affections des groupes A et B.
A l’inverse les gestes non invasifs (sans saignement important) ne présentent que très peu de risque d’endocardite.
Quand faut-il recourir aux antibiotiques en prévention ?
• La décision de prescrire des antibiotiques avant certains soins dentaires appartient à votre médecin ou à votre dentiste.
• Schématiquement :
- Chez les patients du groupe A, l’utilisation préventive d’antibio- tiques est recommandée pour les actes bucco-dentaires inva- sifs non contre indiqués : extractions dentaires, détartrage, mise en place de bagues. Les soins endodontiques sont possibles sur des dents à pulpe vivante, avec une seule racine, en une seule séance et sous antibioprophylaxie, sinon mieux vaut extraire la dent.
- Chez les patients du groupe B, la prévention par antibiotiques sera décidée au cas par cas.
- Chez tous les autres malades l’antibioprophylaxie n’est pas recommandée.
Quelles sont les modalités de l’antibioprophylaxie ?
Quand leur prescription a été décidée par le médecin ou le den- tiste, les antibiotiques doivent être administrés dans l’heure pré- cédant le geste :
- soit une prise orale unique d’un antibiotique de la famille des pénicillines en l’absence d’allergie,
- soit, en cas d’anesthésie générale, une injection intraveineuse de cet antibiotique dans l’heure précédent et une prise orale 6 heures plus tard.
Quel suivi pour les patients à risque ?
Chez les patients des groupes A et B subissant des soins dentai- res à risque, un suivi systématique est essentiel. Il est aidé par l’utilisation d’un carnet mentionnant les gestes effectués et leur date, le recours éventuel à une antibioprophylaxie et son type, l’existence d’une allergie.
En cas de fièvre dans le mois suivant un geste dentaire, une consultation médicale s'impose le plus rapidement possible pour rechercher une éventuelle endocardite infectieuse.
(Source UNIVADIS)