Il faut distinguer les symptômes nocturnes et ceux survenant dans la journée.
Certains signes perturbant le sommeil du sujet (ou de son conjoint) doivent attirer l’attention :
• Le ronflement est très fréquent (60 à 90 % des cas). Il se distingue du ronflement «ordinaire» (un sujet sur deux environ dans la population) par son intensité et son asso- ciation à des pauses respiratoires.
• Les pauses respiratoires (apnées) fréquentes, méconnues par le malade, finissent par inquiéter le conjoint.
• Ces apnées peuvent entraîner des réveils brutaux avec parfois sensation d’étouffement.
• Des sueurs nocturnes abondantes sont rencontrées dans environ 2/3 des cas.
• Les mictions nocturnes fréquentes sont habituelles.
• Une baisse de la libido est aussi régulièrement observée.
• L’insomnie est plus rare (10 %). Elle peut entraîner la pres- cription de somnifères qui peut aggraver le SAOS.
D’autres signes surviennent pendant la journée et sont en rapport avec la mauvaise qualité du sommeil ou de l’oxygé- nation durant la nuit :
• La fragmentation du sommeil entraîne souvent une som- nolence qui se traduit par la survenue d’envies insurmon- tables de dormir durant la journée après les repas ou dans les activités les plus diverses de la vie quotidienne (lecture, réunions, ...). Le SAOS fait aussi courir un danger majeur durant la journée : l’assoupissement au volant.
• Les maux de tête matinaux sont fréquents ainsi qu’une agressivité, une irritabilité ou une fatigue chronique. On peut même constater une dépression, une diminution des performancesintellectuellesetdestroublesdelamémoire.
Outre la perturbation du sommeil et de la vie quotidienne, le SAOS fait augmenter la pression artérielle et le risque d’ac- cidents vasculaires cérébraux et d’infarctus du myocarde).